Je te salue, ô terre hospitalière
Où le malheur trouva protection ;
D'un peuple libre, arborant la bannière,
Je viens fêter la Constitution.
Proscrite, hélas ! J'ai dû quitter la France
Pour m'abriter sous un climat plus doux.
Mais au foyer, j'ai laissé l'espérance,
En attendant (bis) je m'arrête chez vous !
Allobroges vaillants !...
Dans vos vertes campagnes,
Accordez moi toujours asile et sûreté,
Car j'aime à respirer
L'air pur de vos montagnes,
Je suis la Liberté ! La Liberté !
Au cri d'appel des peuples en alarme,
J'ai répondu par un cri de réveil ;
Sourds à ma voix, ces esclaves sans armes
Restèrent tous dans un profond sommeil.
Relève-toi, ma Pologne héroïque,
Car, pour t'aider, je m'avance à grands pas.
Secoue enfin ton sommeil léthargique,
Et sois-en sûre (bis), tu ne périras pas !
Allobroges vaillants !...
Dans vos vertes campagnes,
Accordez moi toujours asile et sûreté,
Car j'aime à respirer
L'air pur de vos montagnes,
Je suis la Liberté ! La Liberté !
Un mot d'espoir à la belle Italie :
Courage à vous, Lombards, je reviendrai !
Un mot d'amour au peuple de Hongrie !
Forte avec tous, et je triompherai !
En attendant le jour de délivrance,
Priant les dieux d'apaiser leur courroux,
Pour faire luire un rayon d'espérance,
Bons Savoisiens (bis), je resterai chez vous.
Allobroges vaillants !
Dans vos vertes campagnes,
Accordez-moi toujours asile et sûreté,
Car j'aime à respirer
L'air pur de vos montagnes,
Je suis la Liberté ! La Liberté !